Risque inondation
Concours d'idée Amiter
First of all
Le quartier du Faubourg, Bézier, 2042
CONTEXTE : Lancé en février 2021, le concours d'idées national Amiter (Mieux aménager les territoires en mutation exposés aux risques naturels), organisé par le PUCA en étroite concertation avec la Direction Générale de la Prévention des Risques (DGPR) du Ministère de la Transition Ecologique et du CEREMA, focalise sur le thème de la réduction de la vulnérabilité au risque et la rénovation urbaine. Nous faisons parti des 64 équipes retenues à concourir sur les 9 sites d'études proposés.
Dans un contexte futur de réduction choisie ou subie de notre empreinte carbone (en énergie et en matière première), comment ferons-nous pour faire face au risque inondation? Aurons-nous la possibilité de déployer toujours autant de moyens qu’aujourd’hui ?
Cette proposition se veut expérimentale, en faisant du quartier un laboratoire grandeur nature afin de réinterroger les manières habituelles de composer avec le risque inondation.
A la recherche des nombreux impensés du risque inondation, une chronologie de la catastrophe a servi de fil conducteur au projet. Partant du quotidien des habitants par temps sec, elle se poursuit sur un récit de crise qui se décompose en trois temps: l’avant, pendant et après inondation.
Avant la crue
Le temps le plus important, celui de la vie quotidienne du quartier, doit être celui de la convivialité, de la sobriété et du rapport au vivant et à l’Orb. Le projet s’appuie sur la volonté politique locale d’un développement touristique du secteur. Cette attente permet d’investir le patrimoine industriel du quartier, leur grand volume et leur potentiel programmatique, au sein d’une généreuse trame de parc qui ne demande qu’à être révélée. Six lieux sont ainsi repérés pour créer des espaces signaux qui deviennent une ressource du quotidien avec une ferme communale, des magasins, restaurants, ateliers et un parking-silo.
Pendant la crue
En temps d’inondation, ceux-ci deviennent des espaces de refuge autonomes, accueillant les habitants qui doivent être évacués de leur domicile, et offrant électricité, eau, et espace de stockage matériel à ceux qui en auraient besoin. Parmi ces refuges, la Maison de l’inondation est dédiée à la culture du risque. C’est un lieu de partage de connaissances et de rencontres favorisant l’émergence de nouvelles stratégies de prise en compte du risque, en même temps qu’un lieu de sensibilisation et d’accompagnement afin d’aider les habitants à protéger leur logement.
L’enjeu est d’éviter les évacuations d’urgences et de les sécuriser si elles sont nécessaires. Différents dispositifs sont pensés en fonction des typologies d’habitat et des hauteurs d’eau envisageables pour permettre aux habitants de rester chez eux, tandis que des pontons flottants et des passerelles servent aux interventions des pompiers et aux habitants qui doivent accéder aux refuges.
Après la crue
La topographie des parcs, utilisant les principes de la géomorphologie des cours d’eau, permet de concentrer les déchets à des endroits souhaités pour faciliter le nettoyage et donc réduire les coûts pour la collectivité.
Principes de résilience
La résilience du quartier est ainsi portée par des aménagements urbains et paysagers à la fois réversibles et évolutifs, des dispositifs low-tech, économiques, faciles à mettre en œuvre et à réparer, et des redondances afin de parer aux possibles défections des réseaux (eau, électricité, mobilité, etc.). Chaque dispositif trouve ainsi une utilité pour améliorer le cadre de vie des habitants tout en aidant à faire face au risque inondation. Enfin, la transmission de savoirs, savoir-faire et compétences devrait permettre l’implication des habitants dans ce projet et être à même d’en faire des acteurs de leur propre protection.
Contactez nous avant l’apocalypse!